le Paris – Colmar 2011

Paris – Colmar  à la marche (440 km) a eu lieu du 22 au 25 juin. Nous avons suivi la course en nous déplaçant par le chemin de fer.

C’est à Châlons-en-Champagne que, le jeudi, nous avons vu les marcheurs pour la 1ère fois. Ils avaient parcouru 134 km et les passages se sont échelonnés de 13h30 à 14h35 pour nous car c‘était l’heure de quitter le parcours pour nous rendre à Vitry-le-François (km 168). Dans cette ville agréable, où coule la Marne, les athlètes sont passés de 18h à 19h35, alors que les féminines et les concurrents de la François 1er (300 km) s’élançaient à 19h. Nous avons dormi à Vitry-le-François dans la Marne.

Le vendredi, c’est à Toul (km 289) que nous avons assisté au passage des forçats du bitume, de 10h à 17h30. Nous avons dormi à Toul, dans la Meurthe-et-Moselle.

Le samedi, direction Colmar, avec changement de trains et visite à Nancy et Strasbourg. Le dernier jour, tous les concurrents sont regroupés à Corcieux, dans les Vosges, pour faire les 60 derniers kilomètres ensemble. Les deux pérégrinos ont assisté à l’arrivée de ces héros de 18h12 à 20h02. Nous avons dormi à Colmar dans le Haut-Rhin.

C’était notre 4ème Paris – Colmar. Il y eut des moments forts en émotion, comme à chaque fois. C’est le russe Dimitry Osipov qui gagne l’épreuve reine, en 56h46’11” (21 marcheurs au départ, 6 à l’arrivée !). Dominique Alvernhe gagne en féminine ( 11 marcheuses au départ, 4 à l’arrivée !) et Jean-Paul Meteau remporte la François 1er (19 marcheurs engagés et 5 à l’arrivée !).

       201Dominique pose pour Foisette

Le nouveau parcours, aux dires de beaucoup, est trop dur et ce fut une véritable hécatombe. A Toul, avec Françoise nous avons assisté à la mise hors course de Faubert (63 ans) qui avait passé les premières 24 heures en tête. C’était carrément dramatique et j’y reviendrai lors d’un prochain article. Le lendemain matin, nous apprenions que Régy, qui lui avait succédé en première position, avait été victime d’une syncope et les secours avait dû l’évacuer par hélico. Le belge Biebuck, bien placé aussi, a été arrêté la nuit précédant l’arrivée. Je l’ai vu à Colmar, il était esquinté. C’est un mec bien comme le père Faubert, deux personnages que nous n’oublierons pas car nous les avons vus en pleurs.  Par contre, je n’ai pas revu le suisse Girod qui avait de l’allure aussi, le premier jour. En plus, lui il dit bien bonjour en course, comme dans le temps. Pas comme Osipov ou Régy qui ne répondent pas et même leurs accompagnateurs ne remercient pas comme il est de coutume sur le Paris – Colmar, où les fans comme nous ne courent pas les routes… Du coup je n’ai pas applaudi le russe à l’arrivée. Par contre, j’ai félicité Rouault le 2ème et je lui ai crié que l’an prochain il pouvait gagner. Il m’a répondu avec un grand sourire et son accompagnateur lui a dit : “le monsieur a raison, t’as vu “. Il est bien ce mec et il avance. Je n’ai pas compris comment Osipov lui avait mis 1h30 dans la nuit, à Baccarat, alors qu’à Toul il revenait sur lui. C’est louche de chez louche… Pour moi c’est Rouault qui marchait le plus vite, mais bon je peux me tromper.

      181un petit regard quand même pour notre photographe

J’ai bien aimé les Marseillaises jouées pour Alvernhe et pour Meteau. Qu’est-ce que c’était poignant ! Le podium du François 1er était touchant, le plus vrai, le plus simple et il sentait bon la vieille bonne France. Cela vient sans doute de la bonne bouille de Grados et de Bovin. Quant à Dominique Alvernhe, elle nous a foutu la chair de poule. Ce petit bout de femme respire les bonnes valeurs que nous aimons retrouvées de temps à autres, j’allais écrire si rarement. La façon qu’elle a eu de sourire à Françoise pour la photo est très touchante. Madame Alvernhe, vous êtes une grande dame de la marche, désormais. J’ai apprécié l’aparté de Rouault qui a dit : “lundi, je vais reprendre le boulot et je vais voir des gens râler parce que la machine à café ne marche pas…”

Comme à Vitry-le-François, le même orchestre a animé la soirée, après l’arrivée à Colmar. On a vu le russe Osipov (déjà vainqueur en 2009) et la russe Pountinseva (2ème féminine et ancienne vainqueur) danser avec leurs accompagnateurs. Le groupe de Jean-Marie Rouault s’en est donné à coeur joie. Avec la foisette nous avons taper deux trois Rock’n’roll joués et chantés par un très bon groupe. On a revu plein de têtes connues pendant ce Paris – Colmar 2011. “Monsieur” Quemener est toujours fidèle au poste et très disponible. Il est toujours avec son gros appareil photo de professionnel et il mitraille. Gouvenaux fait partie de l’organisation. Le chef, c’est Cécillon. Il a l’air de bien passer et en tous cas les marcheurs lui tombent dans les bras à l’arrivée. Pourvu que l’épreuve subsiste encore en 2012 ! Certes, il y a eu des imperfections mais rien n’est “puant” et rien ne s’apparente au business qui me pue tant au nez dans d’autres disciplines. Philippe Morel reviendra sur le Colmar l’an prochain. Il nous a salué à Châlons et à Toul. Il était en froid avec l’organisateur précédent à l’issue de sa 3ème place en 2007. Nous aussi, nous reviendrons, obligés car Foise a oublié son pantalon à Toul. Elle était tellement pressé de retrouver ses marcheurs… Si l’hôtelier ne le renvoie pas, nous irons le récupérer en 2012. Il fait partie des souvenirs de marche. Il a marché de Genève à Sait-Jean-Pied-de-port, 52 étapes, 1082 km. Il a fait Stevenson aussi. A notre manière, nous sommes aussi des marcheurs de grand fond. Pendant ces quatre jours, je peux vous dire que si nous avions eu un compteur aux fesses et ben on pourrait y lire l’équivalent de quatre bonnes étapes de GR, c’est sûr. La marche c’est notre truc depuis 7 ans et les marcheurs de Paris Colmar nous motivent encore plus. Il y a une vie bien à part, à pied…

   096Françoise devant le camion de Roger Quemener, 7 fois vainqueur de l’épreuve

Allez, je vous en livre une petite pour finir.  En Alsace, les trains roulent à droite. Y parait que c’est pour ne pas se gourer le jour des élections. Ils parlent tous l’alsaco là-bas et ça me rappelle mon service militaire en Allemagne… Je me demande pourquoi mon père s’est fait tirer dessus pour les libérer en 1945. Si ça se trouve, ils ne voulaient pas, eux… Tiens, ça se passait à Colmar. J’ai fait un billet là-dessus. (revoir la poche de Colmar). Mais bon, pas de conclusion “boiteuse” et restons zen dans les Cahiers de voyages. Aujourd’hui, je repense encore à nos marcheurs du Colmar. Ils vont “boiter” encore quelques jours. Chapeau bas, mesdames et messieurs, et respect !

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2 commentaires pour le Paris – Colmar 2011

  1. fabrinou dit :

    effectivement quel courage, le dépassement de soi, comme notre fiofio!!!

  2. manette dit :

    reportage photos émouvant en voyant tous ces marcheurs…Alalal ça va donner de envies à mon fiofio ça……!!!!!
    très contente de revoir la cathédrale de Strasbourg…. j’étais montée au somment en seconde avec le lycée…bouh très vertigineux!

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